Amertume de l'Espagne et du Portugal - La Coupe du Monde de la FIFA 2018 en Russie, 2022 au Qatar

02/12/2010 17:00

Des responsables politiques et sportifs espagnols et portugais ont accueilli jeudi avec amertume l'échec de la candidature ibérique à l'organisation du Mondial 2018, soulignant que la Fifa avait choisi de mener le football vers de "nouveaux territoires".

"Nous sommes déçus, mais il faut accepter la défaite", a affirmé le secrétaire d'Etat espagnol aux Sports, Jaime Lissavetzky, depuis Zurich, après l'annonce de la Fifa qui a désigné la Russie et le Qatar pour organiser les Mondiaux de 2018 et 2022.

"Il faut féliciter le vainqueur", a-t-il ajouté, avant d'assurer que l'Espagne "prendrait sa revanche" en 2018, en "rapportant la Coupe du monde de Russie".

L'Espagne, championne du monde cette année en Afrique du Sud et organisatrice du Mondial en 1982, était candidate à l'oganisation de la Coupe du monde 2018 en association avec le Portugal.

A propos des critères qui ont pu dicter le choix du Comité exécutif de la Fifa, le secrétaire d'Etat a affirmé qu'"il y a une sorte de mode pour les pays émergents, puissants". Mais "il faut respecter" ce choix, a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat portugais aux Sports, Laurentino Dias, a lui estimé que la Fifa avait voulu privilégier de "nouveaux marchés" en choisissant la Russie et le Qatar.

"La Fifa a décidé d'attribuer le Mondial à des pays qui n'ont jamais accueilli de compétition. C'est une option prise en fonction de nouveaux marchés", a-t-il déclaré.

"C'est une option légitime que nous devons respecter et comprendre. La candidature ibérique était la meilleure et il semble qu'elle se soit retrouvée finaliste avec celle de la Russie", a-t-il ajouté.

Les responsables sportifs ont eux aussi souligné que le choix de la Fifa s'était porté sur des pays "où il n'y a jamais eu de Mondial".

"Je crois que nous remplissions toutes les conditions, mais je suppose que (les membres du Comité exécutif) avaient des critères différents des nôtres", a déclaré le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque.

M. Del Bosque a estimé que l'un des critères avait pu être la volonté "d'étendre le football à d'autres territoires". De plus, a-t-il remarqué, "ce sont des pays puissants économiquement".

"Il faut accepter la défaite", a-t-il dit en espérant que l'équipe d'Espagne "soit au Brésil en 2014, en Russie en 2018 et au Qatar en 2022".

"Nous remplissons toutes les conditions pour organiser un Mondial, celui d'un pays moderne, qui a de bonnes installations sportives, qui aime passionnément" le football, a ajouté Vicente Del Bosque.

Le directeur de la candidature ibérique, Miguel Angel Lopez, a de son côté laissé entendre que la décision émanait du souhait de la Fifa d'organiser le Mondial dans des pays nouveaux, sans tenir compte des évaluations techniques.

"Le football cherche de nouveaux horizons" et "cela me paraît très bien et très digne que ce ne soit pas toujours les mêmes continents", a-t-il dit.

"Le Comité exécutif a pensé qu'il était préférable de se rendre dans une zone où il n'y a jamais eu de Mondial, et cela représente une opportunité de modernisation", a-t-il ajouté.

M. Lopez a toutefois regretté le fait que, selon lui, la décision finale ne semble pas avoir pris en compte les évaluations et les rapports techniques de la Fifa.

Pour le président de la Fédération portugaise de football, Gilberto Madail, cette décision traduit "la volonté politique du comité exécutif de la Fifa de porter le championnat du monde vers l'Est et le Moyen-Orient".

Vidéo de la candidature ibérique 2018

@Admin Liga Portuguesa

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